Hyperœstrogénie : Un déséquilibre hormonal à surveiller chez les femmes et les hommes
Qu’est-ce que l’hyperœstrogénie ?
En cette période de Movember, dédiée à la santé masculine, élargissons la discussion sur l'impact des hormones, souvent sous-estimé chez les hommes comme chez les femmes. L’hyperœstrogénie, un excès d’œstrogènes par rapport à d’autres hormones, peut avoir des conséquences significatives sur la santé, mais aussi être prévenue grâce à une approche proactive.
Qu’est-ce que l’hyperœstrogénie ?
L’hyperœstrogénie désigne un déséquilibre où les œstrogènes sont en excès dans le corps par rapport aux autres hormones comme la progestérone chez les femmes, ou la testostérone chez les hommes. Ce déséquilibre peut résulter de facteurs environnementaux, alimentaires, ou liés au mode de vie.
Symptômes à surveiller :
Chez les femmes :
Syndrome prémenstruel intense.
Prise de poids (surtout au niveau des hanches et des cuisses).
Règles irrégulières ou abondantes.
Fatigue chronique.
Sensibilité mammaire.
Chez les hommes :
Gynécomastie (développement mammaire).
Baisse de libido.
Fatigue et prise de poids (notamment au niveau abdominal).
Troubles de l’humeur.
Réduction de la pilosité.
Causes possibles :
Facteurs environnementaux : Présence de xénoestrogènes (perturbateurs endocriniens) dans les plastiques, cosmétiques, pesticides.
Mode de vie : Sédentarité, consommation excessive d’alcool ou d’aliments transformés.
Santé digestive : Déséquilibres du microbiote limitant l’élimination des œstrogènes via les selles.
Surpoids : Les cellules graisseuses produisent des œstrogènes.
Bilans recommandés pour un dépistage précoce :
Dosage des hormones : Œstrogènes, progestérone, testostérone, et SHBG (globuline fixatrice des hormones sexuelles).
Bilan thyroïdien : Hypothyroïdie pouvant aggraver l’hyperœstrogénie.
Marqueurs de santé hépatique : Évaluer la capacité du foie à métaboliser les œstrogènes.
CRP ultrasensible et bilan inflammatoire : Détecter une inflammation chronique.
Analyse du microbiote intestinal : Explorer la fonction digestive.
dosage du rapport 2/16 OH ESTRONE : reflétant la capacité de l’organisme à détoxiquer les oestrogènes nocifs : le rapport doit etre > 1,8
Conseils préventifs et hygiéno-diététiques :
Adoptez une alimentation anti-inflammatoire :
Consommez des crucifères (brocoli, chou-fleur, kale) riches en indole-3-carbinol, un composé qui soutient la détoxification des œstrogènes.
Intégrez des aliments riches en fibres (légumes, graines de lin) pour favoriser l’élimination des œstrogènes via les selles.
Évitez les sucres raffinés et les graisses trans qui perturbent l’équilibre hormonal.
Privilégiez les aliments riches en oméga-3 :
Sardines, maquereaux, huile de lin, noix, pour réduire l’inflammation.
Soutenez le foie :
Buvez du thé vert et consommez des aliments riches en antioxydants (curcuma, citron, betterave, brocolis).
Réduisez l’exposition aux perturbateurs endocriniens :
Évitez les plastiques (optez pour le verre ou l’acier inoxydable).
Privilégiez des cosmétiques bio et des produits ménagers naturels.
Adoptez un mode de vie actif :
L’exercice physique régulier aide à réguler le métabolisme hormonal et à réduire les réserves de graisses.
Améliorez la qualité du sommeil :
Dormez 7-8 heures par nuit pour soutenir l’équilibre hormonal et réduire le stress oxydatif.
Mastiquer ! cela favorise une meilleure satiété et aide à la digestion.